La colère monte

Dans un pays d'Afrique indéterminé, une femme suit son mari, qui vient faire des affaires avec les hommes au pouvoir. Seulement, elle va avoir une histoire avec le ministre de la santé local, également médecin, qui lutte contre son propre gouvernement et les enjeux de pouvoir.

Francis Girod parle à la fois des coulisses du pouvoir, mais également de l'état de l'Afrique noire à travers ce pays dont on devine qu'il a été une ancienne colonie française, mais également du racisme contre les noirs et les blancs, le tout dans une histoire que j'ai parfois trouvé assez confuse.

Même s'il y a une grande amertume qui se dégage de tout ça, du genre qu'est-ce qu'on a laissé en Afrique, le film se voit sans déplaisir, et surtout grâce aux comédiens et comédiennes, avec entre autre Michel Piccoli (qui est également producteur), Jacques Dutronc, Claude Brasseur ainsi que Marie-Christine Barrault et Doura Mané, lequel est décédé quelques mois après la sortie du film en salles.

Bien que ça soit tiré d'un roman, L'état sauvage a été tourné à la même époque que La victoire en chantant, qui parlait un peu de la même chose lors de la première guerre mondiale, mais le film d'Annaud avait pour lui une mise en scène plus efficace qu'ici, que je trouve fonctionnelle, et d'un propos un peu moins lourdement asséné. Mais au-delà de ses défauts, ça se voit sans plaisir rien que pour l'abattage des comédiens, en particulier Claude Brasseur qui s'éclate à en faire des caisses.