le 15 sept. 2023
Surplomb dans l’aile
Le retour de Catherine Breillat ne pouvait que se faire dans le souffre, elle qui a fait des sujets clivants le cœur de son œuvre. L’été dernier se décline ainsi comme une variation sur le Fatale de...
On reconnaît tout de suite le style atypique de Catherine Breillat, femme complètement libre, , hors des sentiers battus et qui aborde les sujets sous son prisme très particulier, même si il s’agit d’un remake d’un film danois, la patte Breillat est bien là .
D’entrée, avec la scène d’amour entre le mari et la femme : ce n’est ni érotique, ni sensuel ni glauque, ni racoleur, presque clinique , la femme fantasme d’une manière complétement originale pendant l’acte , avec le récit lunaire qu’elle nous livre : on est ailleurs, de la haute voltige et l’orgasme, comme seul sait les filmer Breillat, survient alors que l’on ne s’y attend pas .
Le film doit beaucoup à la magistrale interprétation de Léa Drucker, qui je dois le dire ne m’avait jamais impressionné, mais qui tient là un de ses meilleurs rôles, tout en désinvolture, en légèreté , alors que le thème est très grave, voir transgressif, Drucker joue cela comme du Rohmer avec grande délicatesse et c’est cela la grande force film. Le jeune acteur est très bon aussi, pas intimidé du tout face à ce double challenge : affronter la directrice Breillat et « aimer » la belle star reconnue Drucker . Le mari, Olivier Rabourdin, un très grand acteur de second rôle que l’on connait bien, assure une très belle prestation dans ce rôle principal. Et les deux petites filles asiatiques « adoptées » sont formidables de naturel et de spontanéité.
Beaucoup de longs plans, séquences ou fixes , sans cut , vrai plaisir cinématographique , plan joyeux de toute la famille dans la voiture Mercedes cabriolet , qui rappelle Godard ou le Leos Carax de « Mauvais sang » , long plan fixe sur les visages de Léa , qui prend son temps pour jouir , tout en subtilité , et en intériorité , superbe performance , plan fixe sur la remise des cadeaux de Noel , Vraiment du beau cinéma authentique .Et un superbe plan final avec la chanson de Léo Férré « Vingt ans « qui résume tout l’esprit du film.
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