Il serait peut-être temps que le cinéma français et notamment côté film d'auteur puisse se remettre en question tant les films à petit budget et forcément peu exploités sont de plus en plus nombreux (même s'ils ont du mal à passer l'obstacle Netflix). Car avec L'été éternité porté par Emilie Aussel, à la filmographie encore naissance, le cinéma n'est pas aidé - j'ai pensé atteindre un teen-movie plein d'énergie, je n'ai que des condoléances d'adolescents, peinés par le décès accidentel de leur amie. Dans un format pseudo-documentaire puisque les protagonistes prennent la parole face caméra à plusieurs reprises, le film laisse les personnages dialogués parfois à 2, à 3, ou plus mais sans jamais avoir des discussions intéressantes - on parle surtout de deuil, de musique ou de slam contestataire ou encore de soirées qui m'ont l'air bien ennuyeuses. Malgré un effort indéniable pour nous faire comprendre que le talent d'Emilie Aussel existe à travers la mise en scène et une photographie plutôt correcte, L'été, l'éternité est véritablement une éternité d'ennui. Sans compter sur les acteurs, tous plus ou moins novices.