Kitchissime, faible budget, scénario rachitique, acteurs au rabais, cascades grotesques, ...

L'Homme araignée ou The Amazing Spider-Man (1977) n’est pas seulement un téléfilm, c’est aussi (et surtout !) un pilote qui donnera lieu à une série télévisée du même nom.


Autant vous le dire tout de suite, pas besoin de tourner autour du pot, rien ne va dans cette toute première adaptation « en live » de Spider-Man. Kitchissime à outrance, faible budget, scénario rachitique, acteurs au rabais, soundtrack répétitive, des cascades grotesques et sans oublier, le summum : des SFX de gitans (à l’époque, certes pas avec le même budget, les américains étaient capables de bien mieux, pour rappel et sortie la même année : Star Wars, épisode IV).


Bref, il n’y a rien à sauver dans ce navet qui affiche malgré tout 90 minutes au compteur et on se demande bien comment ils en sont arrivés là. Car il ne s’y passe pas grand-chose, le film brasse du vent et on suit malgré nous les pérégrinations de Peter Parker crapahutant d’immeuble en immeuble (le tout, filmé en transparence, digne d’un film d’étudiants). On y croit pas un seul instant, c’est drôle sur le moment et puis ça finit rapidement par devenir lassant, voir même gênant.


Années 70 oblige, notre héros arbore fièrement son pantalon "pattes def", lorsqu’il n’est pas affublé de son piètre costume. La soundtrack quant à elle, se résume à un seul et même morceau de funk ringard qui ne colle absolument pas à l’univers et/ou à l’intrigue du film.


Niveau interprétation, il ne faut pas s’attendre à des miracles. Nicholas Hammond n’était clairement pas l’acteur à qui confier le rôle-titre. Son absence de charisme vient nous achever dès sa première apparition. Quant au bad-guy de service, interprété par Thayer David (qui retourne le cerveau de ses victimes grâce à ses machiavéliques pin’s tout droit sortis de chez Lidl), avec son physique, il avait clairement la gueule de l’emploi !


Malgré ses très nombreux défauts et son manque de professionnalisme, le film n’en reste pas moins sympathique. S’il ne fallait sauver qu’une chose de ce nanar, c’est l’utilisation du "point of view" dans la mise en scène (chose que l’on ne reverra pas dans les autres adaptations cinématographiques, que ce soit celles de Sam Raimi en 2002, 2004 & 2007 ou celles de Marc Webb en 2012 & 2014). Ça avait le mérite d’être originale pour l’époque.


Face à un tel massacre, la chaîne CBS donnera tout même le coup d’envoi de la série télévisée (mais qui sera vite stoppée au bout de 13 épisodes). Et comme rien ne se perd, ils iront jusqu’à recycler des épisodes pour les refourguer ni-vu ni-connu sous forme de téléfilms (en assemblant 2 épisodes à la suite), avec La Riposte de l'homme-araignée (1978) suivi de Spider-Man défie le Dragon (1979).
Pour la petite anecdote, ces 3 téléfilms sont sortis au cinéma en France. Si le 1er a rencontré un franc succès, cela ne sera pas le cas des 2 suivants.


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

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le 23 mars 2020

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RENGER

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