Je suis asses dubitative face à ce documentaire qui me laisse un goût amer….
Tout d’abord est ce vraiment déontologique d’agir de cette manière? Tourner un reportage en faisant une vendetta… La propre vendetta de cette journaliste, qui finalement a vécu aussi une histoire relativement toxique (mais différente de ces victimes) et qui souhaite par le biais de ce documentaire (peut être) réparer quelque chose au fond d’elle même mais aussi en apportant sur un plateau aux victimes cette vendetta.
J’ai trouvé ça assez malaisant de l’entendre en fond sonore dire qu’elle se demande s’il l’aurait choisi elle aussi… Mais what sérieux… Il ne s’agit pourtant pas de sa propre histoire, et pourtant elle se l’approprie …
Concernant la dernière partie, “ce piège”, honnêtement, ça m’as mis mal à l’aise. Il ne dégage rien de méchant, il ne l’a d’ailleurs pas été avec les victimes apparemment, donc que ressentir? Mise à part de la pitié. Je me suis réellement demandé si « d’un point de vu juridique » on pouvait lui reprocher quelque chose qui fasse qu’il se retrouve jeter sur la place publique comme ça ? Si on compare cela à l’arnaqueur de Tinder par exemple, c’est totalement différent puisqu’il a abusé de ces victimes financièrement. Mais là? Il a emprunter des petites sommes apparemment pour finalement les rembourser. L’usurpation d’identité peut être?
Je peux tout à fait comprendre le point de vu des victimes et je crois que ce qu’elles ont vécu peut causer des dommages psychologiques à vie mais est ce vraiment la meilleure des solutions pour se reconstruire?? Il aurait aussi fallu comprendre pourquoi elles n’ont rien vu, ce qui les a poussé au déni. La psychologue le dit très bien d’ailleurs, elle était bien dans cette situation. Que cela soit inconscient ou non, comprendre, c’est le premier chemin vers la guérison.
De plus, à aucun moment on ne comprend “pourquoi”. Rien, on est laissé comme ça comme des chiens errants… Le documentaire ne prend aucune direction, aucun virage, c’est une autoroute linéaire, sans goût, sans saveur… La réalisation est assez particulière.
Quand à la description de cet homme, on comprend bien qu’il doit sûrement souffrir d’une certaine pathologie. La mythomanie en est une… Il doit sûrement y en avoir d’autres. Pathologie sûrement hérité dans son enfance, très pauvre. Et encore sait on vraiment tout ? Il aurait été intéressant d’interroger la mère plutôt que de passer devant sa maison… Le confronter plutôt de le piéger aurait été très intéressant, car a t-il conscience de l’impact sur ces femmes avec qu’il a partagé un bout de sa vie ? Éprouve t-il de l’empathie? Autant de questions auxquelles on n’a pas de réponse…
Dans le fond, ce qui est dérangeant, au delà des victimes, ce sont les enfants, qui ont des frères et sœurs sans le savoir, peut être y en a t-il même d’autres, dont on n’a pas connaissance. Peut être a t-il commence son périple bien avant les victimes énoncées …