J'ai vu Pierre Richard !
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L'hommage rendu à Pierre Richard au début de la séance était formidable (et donne l'envie furieuse de se refaire sa filmographie !), le triomphe assourdissant était plus que mérité pour ce cher papynou (aux mots toujours rigolos : "Vous voyez, à l'époque, je tombais, mais en le faisant exprès. Aujourd'hui, je continue de tomber, mais ce n'est pas exprès."). En revanche, le film qui a suivi, à savoir L'Homme qui a vu l'ours qui a vu l'homme, nous a plongé dans un profond embarras, une gêne involontaire, de ne pas trouver le film bon ni même drôle, malgré tous ses efforts, et surtout après avoir tant applaudi l'artiste dix secondes auparavant : on voulait l'aimer, ce film, vraiment, mais on s'est heurté à un mur. Que l'on repense aux fameuses séquences avec l'ours qui n'ont pas franchement d'intérêt dans le récit (on les enlève, le film est identique), aux blagues longues et pas très efficaces (la salle n'a eu de cesse de laisser planer des blancs sonores pesants, à chaque vanne qui tombait à l'eau... "Gênant", le mot n'est vraiment pas trop fort), consistant souvent en des jeux de mots Carambar ou des cocasseries qui dénotent dans le film (le running-gag balourd du fanatique de Johnny Hallyday, Pierre Richard qui baragouine des onomatopées que répète le jeune héros en boucle pendant cinq minutes... C'est long, c'est très très long. Surtout quand aucun rire n'accompagne la scène, on s'attendait presque à entendre le cliché du mec qui tousse, et le bébé qui pleure...). Les acteurs jouent mal (niveau téléfilm bon marché), les paysages filmés à foison sont des appels du pied pour les subventions des régions (cela n'a aucun intérêt dans le film), et l'on ne croit jamais à cet ensemble de personnages tous plus extravagants (et bêtes) les uns que les autres. Dommage, vraiment dommage, car on était tous là pour l'adorer tendrement, cette petit comédie simplette, mais rien ne va, de l'humour poussif au scénario qui erre dans des scénettes sans transition (si ce n'est ces cartes postales de paysages), et un ours qui ne fait que passer. Difficile de dire ce qui était le plus assourdissant, entre le triomphe rendu à ce cher Pierre Richard (qui le mérite, on insiste dessus), ou le silence gêné et poli de la séance qui a suivi.
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le 31 mai 2025
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