« The Man Who Could Cheat Death » devait à l’origine être un film du « trio gagnant » de la Hammer : Terence Fisher à la réalisation, Peter Cushing et Christopher Lee dans les rôles principaux. Mais Cushing, fatigué après un tournage précédent, refusa le rôle du protagoniste quelques jours avant le début de la production ! Il fut remplacé au pied levé par Anton Diffring, surtout connu pour ses seconds rôles sinistres.


L’acteur allemand incarne ainsi un scientifique qui a trouvé le moyen de ne plus vieillir. Mais pour cela, il doit subir une opération tous les 10 ans. Et alors que l’échéance est déjà passée, son chirurgien semble avoir disparu ! On ne retrouve malheureusement pas ici la saveur et la couleur des meilleurs films gothiques de la Hammer, malgré la présence de Terence Fisher derrière la caméra.


La faute sans doute au scénario, qui ne propose pas grand-chose d’autre que des conversations tranquilles dans des bureaux ou des salons. A part quelques brèves images, on n’aura donc pas le droit à l’ambiance gothique des manoirs sinistres, ou des marécages fumants. Toute la première heure tourne en ronds, reposant sur l’interprétation dramatique d’Anton Driffing, qui n’est pas toujours à l’aise. Tandis que les thématiques du film (dérives de la science) sont déjà largement abordées dans la franchise « Frankenstein » de la Hammer, beaucoup plus réussie. Et que Christopher Lee a un personnage étonnement effacé.


Reste un dernier quart d’heure où l’action décolle (toute l’intrigue semble concentrée dans ses 15 minutes…). Et la présence de Hazel Court, qui nous gratifie tout de même d’une courte scène topless, chose osée pour l’époque ! Que les polissons se refroidissent, le cadrage coupe là où la décence de l’époque le commande… Mais la rumeur raconte qu’il existerait une scène coupée perdue, bien moins prude… Une sous-intrigue plus passionnante que celle de ce long-métrage, décidément mou !

Redzing
4
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films de la Hammer et Les meilleurs films de 1959

Créée

le 20 janv. 2022

Critique lue 42 fois

Redzing

Écrit par

Critique lue 42 fois

D'autres avis sur L'Homme qui trompait la mort

L'Homme qui trompait la mort
SteinerEric
6

Bavard, mais pas déplaisant

Certainement pas le meilleur film de Terence Fisher mais pas non plus le nanar évoqué par nombre de critiques. La qualité Hammer est au rendez-vous avec une superbe photographie qui met en valeur des...

il y a 7 jours

L'Homme qui trompait la mort
Redzing
4

Le film qui trompait son spectateur

« The Man Who Could Cheat Death » devait à l’origine être un film du « trio gagnant » de la Hammer : Terence Fisher à la réalisation, Peter Cushing et Christopher Lee dans les rôles principaux. Mais...

le 20 janv. 2022

Du même critique

Athena
Redzing
7

Les Trois Heures du Condé

« Athena » semble avoir divisé son public. Entre ceux qui y ont vu enfin un film français flamboyant à la mise en scène ambitieuse, et ceux qui ont pointé du doigt un film vide de sens, destiné à de...

le 29 sept. 2022

33 j'aime

4

Sisu - De l'or et du sang
Redzing
7

Finnish him !

A travers cette histoire d'orpailleur vagabond harcelé par les Nazis, Jalmari Helander livre un hommage assumé au premier Rambo, dont il reprend la structure narrative. Ici, notre homme est un ancien...

le 29 mai 2023

23 j'aime

3

Le Dernier Mercenaire
Redzing
2

Et pourtant il l'avait prédit...

En 2001, alors qu'il fait la promo de "Replicant", Jean-Claude Van Damme est invité sur un plateau télé français. Il expose, dans un franglais plus ou moins cryptique, les principes de ce qui...

le 30 juil. 2021

18 j'aime

15