Menaçant

Alors qu'ils sont à la recherche d'un chef apache sanguinaire, El Salvaje (tout un programme), un groupe d'éclaireurs de l'armée trouve un groupe d'indiens, des vieux et des femmes avec leur enfants. Dans le groupe, il y a une femme blonde, Eva Marie Saint. Elle a un fils d'une dizaine d'année.
Ils l'emmènent car elle veut fuir encore plus loin. Elle a perdu l'habitude de parler, ou bien elle a tout simplement oublié sa propre langue, mais elle est plutôt silencieuse.
Dans le groupe d'éclaireurs, il y a Gregory Peck (déjà vieillissant), qui prend sa retraite et souhaite rentrer chez lui.
La blonde le supplit de les emmener au train, pour finir, le brave gars les ramènera chez lui tout en sachant que le gosse, c'est celui d'El Salvaje, et que ce dernier ne va pas les lacher.

Western étrange et silencieux que celui là. Ca ne pétarade pas dans tous les sens et l'aspect psychologique de l'affaire est surtout mis en avant.
Le vieux baroudeur bon comme du bon pain qui finalement n'est pas mécontent d'avoir de la compagnie, la femme abusée et traumatisée qui tente de survivre et de sauver son enfant, le gamin silencieux qui ne comprend pas pourquoi on l'a arraché à sa tribu, le jeune éclaireur métis qui se sent abandonné par son mentor et bien sûr El Salvaje, menace invisible dont on ne vera même pas le visage le laissant ainsi à l'état de menace absolu. Mulligan empêche ainsi le spectateur de prendre en compte le point de vue de son méchant; on lui a pris son gosse après tout même si ça ne justifie pas non plus l'érradication de la quasi totalité du casting.

La tension est sans cesse palpable à l'écran et Peck et Eva Marie Saint créent des personnages d'une grande fragilité et pour lesquels la sympathie est immédiate.

Très bon, mais pas joyeux.