Variation sur le sempiternel "Hé, la maison brûle !". Le premier idiot qui dit la vérité, il doit être exécuté.

Le film n’est pas sans rappeler Main basse sur la ville (Rosi 1963). Le même thème du scandale immobilier et le risque d’effondrement d’un immeuble. Les enjeux et les conflits, tout ça est bien mené, façon thriller du réel avec une intrigue resserrée sur quelques heures, et c’est vrai qu’il peut y avoir une certaine fascination à voir qui s’en bat les couilles (les autorités de la ville, les concernés ou les réalistes), et les autres (en l’occurrence, l’autre au singulier, l’idiot du titre est un brin sarcastique, l’idiot, c’est celui qui l’ouvre au milieu d’un monde gangrené par la corruption).

Malheureusement, malgré une certaine maîtrise, c’est encore légèrement démonstratif, nous répétant cent fois les enjeux pour qu’on ait bien compris, et ça tient à développer des personnages de la « petite histoire » quand il aurait été plus avisé, ou intéressant, de s’appliquer à l’aspect politique, seul.

Commentaire complet à lire sur La Saveur des goûts amers

——————————————————————

À retrouver sur La Saveur des goûts amers :

En rab :

Limguela_Raume
7
Écrit par

Créée

le 22 oct. 2023

Critique lue 243 fois

2 j'aime

Limguela_Raume

Écrit par

Critique lue 243 fois

2

D'autres avis sur L'Idiot !

L'Idiot !
limma
9

Critique de L'Idiot ! par limma

Avec Le major sorte de polar défaitiste, Youri Kykov filmait déjà la fuite en avant d'un homme qui aura pris une mauvaise décision et de l'engrenage dans lequel il plongera, pour nous interroger...

le 4 août 2019

10 j'aime

5

L'Idiot !
Morrinson
7

Дон Кихот

Le film allégorique dénonçant la pourriture du système (les institutions comme leurs représentants) semble être un genre à part entière dans la cinéma russe contemporain : difficile de ne pas penser...

le 9 août 2019

7 j'aime

L'Idiot !
etiosoko
8

Médiocratie auto-entretenue

Un idiot, une sorte d’anomalie suicidaire et catastrophique, perçu comme un malade simplet et dangereux qui empêche le monde de tourner rond, voilà ce qu’on devient quand on est seul au monde à...

le 23 mai 2018

7 j'aime

Du même critique

Parasite
Limguela_Raume
9

Amérite

Parasite, c'est un peu Mademoiselle (Park) délivré de son érotisme durassien et se rapprochant à la fois de Molière et de Shakespeare : du sang et des fourberies. Il y a une fable amusante dans...

le 14 juin 2019

7 j'aime

Printemps précoce
Limguela_Raume
9

Saveur précoce

Ozu ou l'incommunicabilité heureuse. Être là et savoir s’en contenter. Comme la triste vitalité d’un saule.Il y a quelque chose de reposant chez Ozu : où sont donc passés les personnages...

le 26 oct. 2023

7 j'aime

Ouvre les yeux
Limguela_Raume
8

Odyssée post-mortem

Pas bien pressé de le voir. Je suis pourtant un grand amateur de son remake avec Tom Cruise… Et j’aurais sans doute inversé l’ordre de préférence si j’avais vu le film d’Alejandro à sa sortie. Son...

le 14 févr. 2022

5 j'aime