Un peu de douceur...

A l'occasion des Césars 2021, on se lance dans le visionnage des œuvres nommées, avec dans l'optique de découvrir de petites pépites comme L'Odyssée de Choum que l'on n'aurait peut-être jamais eu la chance de croiser autrement. Ce court-métrage d'animation nous a d'emblée mis dans sa poche, avec sa petite chouette "trop mignonne "(il n'y a pas d'autres mots quand vous souriez bêtement dès que cette adorable boule de plumes aux grands yeux pépie et dodeline de la tête, on fond sur place) et son histoire d'aventures simple mais efficace. On suit donc un duo de chouettes, dont l'une vient d'éclore et l'autre est encore à l'état d’œuf, qui tombent de leur nid au cours d'une tempête et cherchent un nouveau foyer (et une maman), en rencontrant sur leur chemin toutes sortes d'animaux plus ou moins sympathiques (le crocodile qui aimerait les croquer, la loutre qui leur vient en aide...). Le format court est tout à fait adapté, la belle musique joue un numéro d'équilibriste réussi pour coller à chaque scène, impossible de s'ennuyer ou de trouver l'intrigue trop légère, les enfants suivront l'histoire avec envie et les adultes se rinceront l’œil sur l'esthétique réussie de l'animation (un visuel sans contour, lumineux, qui joue sur ses dessins pleins de poésie comme la roue foraine qui passe lentement en arrière-plan dans la brume ou les lucioles qui éclairent les œufs en transparence...). On sent bien que l'animation est faite pour être lue à deux niveaux, et permettre d'intéresser toute la famille. On ne compte pas le nombre de fois où l'on s'est attendri devant la petite chouette et où l'on a gloussé comme des enfants devant les gags légers de l’œuf. On tire un trait sur le premier chiffre qui compose son âge pour pouvoir s'émerveiller comme un bambin, fondre devant tant de mignonnerie (avec un final plein de tendresse), remarquer le si joli travail esthétique qui nous est offert. L'Odyssée de Choum est une belle découverte pour toute la famille.