Le principe de l'arche de Noé est déjà en lui-même l'esquisse de l'étrangeté pas toujours évidente que montrera son réalisateur. Premier long métrage de Roland Emmerich (il avait sorti un moyen métrage en 1977, difficilement trouvable aujourd'hui, si vous avez des liens, je suis intéressé.), il est aussi le film d'étudiant le plus cher d'Allemagne à l'époque. Le film sera, d'ailleurs, tellement une réussite qu'il sera dans la sélection officielle de la berlinade 184.
On trouve déjà ici quelques thèmes qui seront important pour le réalisateur allemand dont, évidemment, l'omniprésence d'un scénario catastrophe qui semble inéluctable, mais aussi l'importance de la défense de l'environnement et l'impact qu'a eu l'être humain sur celui-ci. Ici, la difficulté réside dans le fait que le film est un huis clos et qu'il repose quasi exclusivement sur les deux acteurs principaux. Ces derniers s'en sortent plutôt bien d'ailleurs et, même si le scénario a un peu vieillit aujourd'hui, on s'intéresse vite à leur sort. On pourra noter aussi que la partie technique est particulièrement satisfaisante pour un film qui est sorti depuis plus de quarante ans aujourd'hui.
Si ce style de film ne m'intéresse pas beaucoup en temps normal, il est toujours intéressant de voir les débuts d'un réalisateur. Ma petite tristesse est que j'ai vu plus de qualités ici avec un budget très restreint, que sur certains films récents du réalisateur. Si vous en avez le temps et la patience, il est agréable à découvrir.