Pourquoi une note si basse pour un film si juste qui m'a permis de découvrir la vie d'un homme aussi humble qu'exceptionnel, un homme à la fois médecin et professeur d'université dont le seul but est de faire progresser la santé publique dans cette ville emblématique de Medellin, question universelle qui devrait être le centre des préoccupations de nos politiques de tous pays et de tous bords ?
Du côté des faiblesses - et quelle présomptueuse je fais à m'autoriser une telle critique - parmi lesquelles je retiendrai d'abord l'utilisation de la rupture noir et blanc pour l'actuel - couleurs pour l'ancien, en l'occurrence il aurait mieux valu l'inverse, et notamment à la fin, le drame final, je ne spoile rien on s'y attend et cela n'est pas en soi problématique, est trop long, trop théâtral pas assez symbolique, pas assez couvert de musique ni d'ellipse. De plus le noir et blanc nous éloigne de la possible contemporanéité du propos du réalisateur.
Et ensuite, je n'ai pas compris ce que venait raconter le cancer de sa fille, lequel n'est souligné que bien plus tard de manière incidente dans la bouche de sa femme s'adressant à son fils Hector.
Malgré cela, je reviens sur l'importance de ce film et de ce personnage, le docteur Hector Abad Gomez, dont le discours pourrait être un appel à cette vigilance toute contemporaine à la préservation de nos libertés, l'aisance avec laquelle elles sont limitées, quelque soit le motif, et parfois les moyens employés pour en faire respecter les contraintes.
Bonne séance !