Arrivederci Lino

Sorti en 1984, La Septième Cible représente le dernier vrai rôle de Lino Ventura pour le cinéma Français, trente ans après ses débuts dans Touchez pas au grisbi. Mis en scène par Claude Pinoteau, on y suit un ancien grand reporter, Bastien Grimaldi, victime de menace de mort, appels mystérieux et quelques agressions. Voyant la police impuissante, il va lui-même se mettre à enquêter sur ce qui lui arrive.

Rentrant assez vite dans le vif sujet, Claude Pinoteau braque sa caméra tout le long du film sur le personnage de Bastin Grimaldi, peu à peu victime d'acharnement sur sa personne, le mettant hors de lui et cherchant lui-même qui est derrière tout cela. Tout le long, ce personnage reste assez ambiguë mais bénéficie d'une solide écriture et d'un bon traitement, permettant de le rendre intéressant et assez intriguant. Par contre, ça pêche un peu autour de lui et les seconds rôles sont un peu trop négligés et/ou rendu peu intéressants.

Dans ce thriller Hitchcockien, il arrive à maintenir le suspense tout le long et c'est plutôt plaisant à suivre malgré quelques coups de mous et des scènes étirées un peu trop inutilement. C'est dommage car excepté cela, c'est plutôt efficace et on retrouve quelques moments de tensions vraiment bien sentis. Pour son dernier rôle, Lino Ventura est impeccable dans la peau de ce personnage qui semble lui être taillé sur mesure, il fait encore preuve d'une incroyable présence. À côté de lui, Jean-Pierre Bacri dans l'un de ses premiers rôles est impeccable et l'ensemble est bien accompagné par l'excellente partition musicale de Vladimir Cosma.

La dernière de Mr Ventura. Ce n'est pas vraiment mémorable mais un minimum efficace et emmené par un formidable acteur que l'on peut admirer ici pour la dernière fois...
Arrivederci Lino.