le 18 nov. 2018
Sketches of pain
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Un film des frères Coen est toujours un événement, tant il est difficile de prévoir où l'histoire va nous emmener.
Ici, le concept à mi-chemin entre mini-série et film, composé de plusieurs histoire est très charmant, mettant en scène une bonne sélection d'acteur et de genres de western. Le point de liaison, un livre, fera du film un recueil de contes, dont le ton est très variable. De l'humour au tragique en passant par la comédie musicale, il y a nécessairement une histoire qui vous portera davantage que les autres. Le premier point qui me dérange se trouve ici: le cinéma des frères Coen propose d'habitude ce savoureux mélange des styles dans une histoire complète. En divisant les récit et en leur attribuant un style trop défini, on perd la saveur de ce mélange pour se retrouver davantage face à des courts-métrages trop rangés et tranquilles pour retenir durablement l'attention. Si certains feront sourir ou vous attristeront un moment, nulle ne marquera durablement le spectateur que je suis, peut-être trop en attente d'une pépite de folie pour rendre l'histoire réellement originale.
Pourtant, les histoires à elles-seules plaisent et touchent plus au moins,** mais sans jamais taper assez fort**. Le troisième récit, poignant, manque d'une réelle conclusion. Le 5ème traîne pour raconter peu de choses utiles à une conclusion trop attendue. J'apprécie réellement là où nous emmène la deuxième histoire, dans le cynisme froid d'un monde brutal et cruel: simple et efficace c'est pour moi la plus fidèle des histoire par rapport à l'univers qu'ont développé les frères Coen tout au long de leurs précédentes oeuvres.
En opposition, le film surprend par ses inégalités sur le plan esthétique: entre la deuxième histoire avec Franco où la lumière est parfaite, et où l'esthétique simple et belle met en avant le protagoniste de l'histoire et l'horrible nuit américaine de la dernière histoire qui sort totalement du récit, il y a un gouffre. Inégalités au niveau de la direction des acteurs ainsi que du jeu. Les réactions parfois appuyés mènent presque au burlesque... dans la première histoire c'est justifié, moins dans la sixième. De même pour la cinquième où le re-virement d'un personnage d'abord discret et mutique devient tout d'un coup parleur et héroïque... inattendu, inexpliqué et inexplicable, cela fragilise le récit comme pour d'autres histoires où des problèmes similaires apparaîtront.
Enfin, le plus gros point noir du film sera sa musique, oubliable et tout juste fonctionnelle. En dehors des chansons travaillés et intéressantes soulignant toutes le propos des histoires dans lesquelles elles sont placés, les autres thèmes sont trop classiques et donne un aspect téléfilm très désagréable aux récits.
Toujours sur l'aspect téléfilm, quelques effets spéciaux moyens porteront le spectateur à sourire. De même pour la lumière ou certains décors peu inspirés et un peu faux. C'est pardonnable mais je ne peux m'empêcher de me demander si les spectateurs auraient réagit de même pour un film en sortie cinéma plutôt que Netflix.
Inégales dans leur qualités, les différentes histoires que composent The Ballad of Buster Scruggs rendent l'expérience globale du film assez décevante. On appréciera plus ou moins ce que l'on préfère dans le cinéma des Coen, là où on aurait pu s'attendre à être davantage portés et surpris par ces récits noirs de western. Ne passez pas votre chemin, un récit vous plaira sûrement, mais ne vous obstinez pas à tout vouloir apprécier... vous pourriez tomber de votre cheval.
Créée
le 17 nov. 2018
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