Un de mes films préférés, tous genres confondus. Contrairement à beaucoup de films soviétiques sur un sujet comparable, il ne contient pas de propagande (la voix off de la fin rend simplement hommage à un simple soldat russe, qui voulait revoir sa mère durant sa permission, et qui ne reviendra pas du front, ce qui pourrait s'appliquer à toutes les guerres -ou presque- dans tous les pays).
On notera aussi que, si la description des civils n'est pas toujours héroïque, il n'y a pas non plus de "méchants" identifiables : un collaborateur, un traître, par exemplel.
Très belle réalisation, très lyrique (trop diront ceux qui auraient préféré un film de guerre plus sec, plus brutal). Ca le rapproche un peu, même si les films ne se ressemblent pas, de Quand passent les cigognes (mélodrame sur fond de guerre).
Malgré tout, l' absence de propagande et d'obéissance aux codes officiels faillit être fatal au film (vis à vis de la censure) , d'autant plus que le cinéaste avait tenu à engager pour les deux premiers rôles de tout jeunes comédiens, au lieu des acteurs expérimentés qu'on voulait lui imposer. Les prix reçus (notamment à Cannes) arrangèrent les choses.