Partout où me portent mes pas...

Une chanson magnifique donne le ton sur Daisy Henshaw / Belle Le Grand alias Vera Ralston que Allan Dawn dirige ici pour la seconde fois : « Sur les chemins de la crèation, j'erre sans consolation. Je repense à la vieille plantation et à tous mes compagnons. Le monde n'est que tristesse et dèsolation. Chers enfants, mon coeur est lourd. Loin de mes compagnons, loin de ma maison... »

Les femmes la dètestent, les hommes se battent pour elle! Elle mèrite son surnom, "La belle du Montana". On pourra dècouvrir de nombreux autres aspects psychologiques à ce personnage fèminin qui meuble pratiquement à lui seul le film de Dwan avec un aspect mèlodramatique de bienvenue! Rèalisè en 1951, "Belle Le Grand" a un rythme tantôt lent, tantôt, une telle rapiditè que la vie loin d'être saisie èclate en fragments mais qui ne donnent que reflets èparpillès de la rèalitè où l'èvolution sentimentale de « la belle du Montana » vient, elle même, se perdre entre intrigues financières et histoires d'amour! De l'humour aussi avec la pittoresque Hope Emerson qui ne se comporte pas vraiment comme une reine en vous cassant des noix comme jamais...

Mise en scène remarquable (les sèquences à l'opèra sont rèussies), images soignèes et reconstitution du San Francisco de 1870 où tout se veut beau, du moindre bouton de porte au mobilier, en passant par le piano à queue! Même le lierre vient de Windsor! Attention à ne pas confondre avec le "Montana Belle" du même Allan Dwan, avec Jane Russell, George Brent et Scott Brady...