La Cabane dans les bois, c’est une bande de cinq étudiants (un sportif, une idiote, deux intellos et un hippie) qui se baladent en van et partent en vacances dans une cabane isolée dans la forêt où ils vont tomber sur (je vous le donne en mille) des monstres. Bref, La Cabane dans les bois, c’est un épisode de Scooby-Doo où le canidé parlant est remplacé par Jackson Avery de Grey’s Anatomy et où les intestins se retrouvent partout, sauf à l’endroit où ils devraient être.
Et là, vous vous dites peut-être qu’il y a un problème : comment osé-je vous conseiller un film dont le résumé semble être le moins original de toute l’histoire du cinéma d’horreur ?
C’est vrai quoi, des jeunes idiots qui partent en vacances dans une maison isolée dans la forêt où l’alcool et les fluides corporels couleront à flot et où ils se feront poursuivre par une force malfaisante, on n’a pas vu ça depuis… Je sais pas moi, Vendredi 13 / Evil Dead / Massacre à la tronçonneuse / Détour mortel / Zombeavers / Cabin Fever / Sleepaway Camp…
Pourtant, le film ne se contente pas de nous montrer des jeunes crétins se faire poursuivre par un monstre aussi lent que bête, et trucider de manière aussi originale que douloureuse, loin de là, et vous n’avez sûrement jamais rien vu qui ressemble à La Cabane dans les bois.
A la fois parodie et hommage du cinéma horrifique (d’où le pitch de base plus que banal), le film emprunte ses codes et clichés à de nombreux classiques du genre (en particulier à Evil Dead) et les détourne / explique à sa manière.
Mais si, vous savez, quand vous hurlez parce que le couple d’idiots en chaleur part faire l’amour dans les bois en pleine nuit, ou quand le groupe de crétins boutonneux (bon ça c’est faux ils ont toujours une peau parfaite et dix ans de trop pour leurs rôles) décide de se SÉPARER comme les crétins qu’ils sont ?
Ici, c’est montré, c’est expliqué, et c’est dénoncé d’une manière aussi originale que drôle… Et ça fait vraiment du bien.
Parce qu’honnêtement, La Cabane dans les bois est un vrai régal pour les fans du genre : à la fois divertissant et profond (si tant est que vous creusiez un peu), c’est un cocktail d’humour, de références et d’hémoglobine signé Drew Goddard et Joss Whedon, une véritable déclaration d’amour et de haine envers ce cinéma d’horreur qui nous pond souvent les mêmes scénarios aux personnages et monstres interchangeables – mais aussi une pique envers les spectateurs qui, eux, ne réclament aucun changement dans ce genre surcodifié.
(Oh et, je n’aime pas faire ça, mais si ça peut vous inciter à regarder, sachez que Chris Hemsworth et ses pectoraux font partie du casting. Et il y a une licorne aussi.)
https://moonlight-reads.com/une-petite-selection-de-films-dhorreur