Critique de La Califfa par Goodfeles-VK
La musique sublime d'Ennio Morricone et la présence lumineuse de Romy Schneiderrestent les deux seules qualités non désuètes aujourd'hui
Par
le 28 mars 2025
1 j'aime
Dans le sillage des films politiques et sociaux italiens de la même période, évoquant la lutte des classes, Alberto Bevilaqua propose une curieuse fable dans laquelle il raconte la relation, d'abord conflictuelle puis amoureuse, entre une ouvrière et son patron d'usine.
Allégorique ou symbolique, pas toujours intelligible, le sujet est une réflexion, à travers l'union socialement "contre nature" de Romy Schneider et d'Ugo Tognazzi, sur le rapprochement permis par la compréhension et l'apaisement de deux pôles traditionnellement et historiquement antagonistes.
Le film ne séduit pas en dépit de la sensualité affichée de Romy Schneider et de la belle mélodie lancinante d'Ennio Morricone, conférant au film une grâce et un romantisme décalés au regard du sujet. La musique omniprésente mais pas franchement de circonstance, les décors d'usine et de nombreuses scènes aux confins de l'irréalité donnent à ce drame politico-sentimental une tonalité étrange qui fait son originalité mais pas son intérêt. la mise en scène semble confuse et manquer d'unité, tandis que le propos codé du cinéaste tourne au pensum rébarbatif.
Surtout, les personnages ne sont pas touchants; leur histoire et leur amour ne vont jamais au-delà de leur caractère théorique et demeurent dans une gravité et une intellectualité affectées.
Créée
le 16 nov. 2024
Critique lue 34 fois
La musique sublime d'Ennio Morricone et la présence lumineuse de Romy Schneiderrestent les deux seules qualités non désuètes aujourd'hui
Par
le 28 mars 2025
1 j'aime
Dans le sillage des films politiques et sociaux italiens de la même période, évoquant la lutte des classes, Alberto Bevilaqua propose une curieuse fable dans laquelle il raconte la relation, d'abord...
le 16 nov. 2024
Ce film La Califfa adapté par lui-même par l'écrivain-cinéaste Alberto Bevilacqua s'inscrit dans deux traditions typiques du cinéma italien. À la fois dans la tradition du cinéma politique, très...
Par
le 27 juil. 2023
"Ran" est la transposition fidèle du Roi Lear dans le Japon tribal d'un siècle incertain. Si les personnages sont évidemment d'une autre nature et d'une autre expression, l'histoire et les thèmes de...
le 3 mars 2025
6 j'aime
Sébastien Grall évoque un aspect méconnu de la seconde mondiale, côté français. Tout autant méconnu est resté l'officier français qui dirigea le camp de prisonniers civils allemands des Milles,...
le 17 oct. 2024
5 j'aime
C'est un polar aux confins du cinéma fantastique dont l'intrigue est développée plutôt sérieusement par Mocky, c'est-à-dire que le ton n'est ni ouvertement fantaisiste ni satirique. Seuls les...
le 15 oct. 2024
5 j'aime