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Une employée de maison s'applique à être irréprochable vis à vis de ses employeurs, mais cache un secret dont elle a honte.
Dans une petite ville de province tout le monde se connait et s'observe, recherchant la faille chez l'autre, car chacun semble avoir quelque chose à cacher. Peu importe la véracité des faits, d'ailleurs le passé des protagonistes reste ambiguë, et chacun aura beau jeu de répéter ce leitmotiv: "on n'a rien pu prouver". Chabrol souligne le poids de la réputation, de la rumeur, de la honte, quelle que soit la position sociale des personnages.
Le récit met en jeu une situation triangulaire, la famille bourgeoise fortunée, l'employée de maison, introvertie, dans une misère pécuniaire, sociale, et culturelle, et l'amie postière, extravertie. L'employée de maison encaisse les abus conscients et inconscients de ses employeurs. On assiste à la construction d'une haine, attisée par l'amie postière. Les deux femmes vont glisser progressivement vers la folie.
Le récit évoque celui des sœurs Papin, les deux femmes concluant ainsi le drame par "nous avons bien fait". Ici pas d'explication psychiatrique, mais on comprend que la confrontation sociale n'est pas étrangère au drame.
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Créée
le 19 févr. 2019
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