Réalisateur de l'excellent Murder by Contract en 1958, un polar glacial autour d'un tueur à gages sans états d'âme, Irving Lerner récidivait l'année suivante avec ce City of Fear où il retrouvait le même acteur, Vince Edwards, dans le rôle d'un personnage tout aussi peu sympathique. Ici cet habitué des séries B (voire des séries Z) incarne Vince Ryker, un gangster aussi séduisant que bas de plafond. Avec un complice, il s'échappe d'un pénitencier en emportant un tube scellé, fauché dans l'infirmerie, contenant ce qu'il croit être de l'héroïne pure alors qu'il s'agit d'une matière hautement radioactive, susceptible d'exterminer toute la ville de Los Angeles. Commence alors une chasse à l'homme aussi risquée qu'imprévisible où les policiers quadrillent la ville munis de compteurs Geiger pour tenter de repérer Ryker avant qu'il n'arrive à ouvrir son funeste butin... Bon, le scénario tient certes sur un timbre-poste mais ce thriller méconnu n'a rien de déshonorant pour son auteur, un anthropologue venu au cinéma par le biais du documentaire. Nerveux, concis (1h15 au compteur), bien interprété, il bénéficie en outre d'une superbe musique jazzy signée Jerry Goldsmith et d'une photographie signée du maestro Lucien Ballard. A découvrir!

SteinerEric
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le 28 mars 2022

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Eric Steiner

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