Un domaine familial adossé à une falaise battue par les vents, la découverte d’un corps sur la plage et l’arrivée d’un visiteur scientifiquement curieux posent le décor initial. Et comme c’est un maître du fantastique qui est derrière le bestiau, les attentes augmentent en conséquence. Et elles sont comblées au fur et à mesure, par un rythme un peu plus vif que prévu (la découverte des hommes poissons est iconique comme il le fallait, et l’enlèvement de la demoiselle de famille lance vite nos vaillants sur la piste des hommes poissons. Passage secret, exploration de grotte et brutale aspiration dans un tourbillon d’eau pour aller au plus vite au fond des océans, War-gods of the deep ne lésine pas sur les gros arguments fantastiques, dont le principal reste la belle cité engloutie bâtie sur un volcan menaçant de reprendre du service. Vincent Price est une sorte d’érudit vivant à proximité de la cité, et organisant avec ses associés une société sous marine à l’écart des hommes poissons, que Vincent Price utilise de temps à autre pour ses basses besognes (en outre, l’enlèvement de la belle et unique fille présente dans le scénario). Si peu de grosses surprises viennent se profiler dans le récit, ce dernier fait de notables efforts pour en donner à voir à son public, notamment avec les scènes sous marine de la citée engloutie, et avec les nombreuses galeries qu’explorent nos personnages, dont les ambiances sont tout simplement réussies. Quelques défauts techniques ça et là tout de même, notamment au cours d’une très ambitieuse séquence de course poursuite sous marine en scaphandre entre les hommes de mains de Price et nos trois héros, bientôt rejoints par les hommes poissons furibards. Le montage perd alors beaucoup en cohérence, et on ne sait clairement plus qui fait quoi et surtout qui est qui, les scaphandres se ressemblant tous… Un problème technique assez dommage au vu des ambitions de la scène pour l’époque. Mais rien qui ne gâche pour autant le plaisir, la fin nous offrant tout ce qu’on était en droit d’attendre, et nous ayant offert un bon bol de fantastique à l’ancienne avec cet air marin qui vous revigore. Dans son genre, un délice...

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le 12 févr. 2014

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Voracinéphile

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