L'exécrable ingénue.
C'est mon premier Rohmer et te dire que j'y allais à reculons c'est être loin de la vérité. Rohmer fait parti de ces gens qui me font flipper rien qu'à l'évocation de leurs noms. Plus encore que...
Par
le 6 oct. 2013
34 j'aime
9
Le film de Rohmer est une variation sur le thème de la séduction. Le jeu auquel se livrent Patrick Bauchau et Haydée Politoff s'inspire de façon souvent évidente de sources littéraires. On pense forcément aux "Liaisons dangereuses" de Laclos pour les attitudes sournoises et orgueilleuses, les faux-semblant que s'imposent les personnages, tandis qu'on trouve dans les scènes narratives la réalité des choses et la profondeur d'analyse de Proust. La simplicité de la mise en scène s'oppose à la complexité, un peu factice ou théorique, il est vrai, des relations entre les protagonistes.
Car, outre que le sujet parait parfois convenu, plus encore apparait-il désuet, notamment à cause de l'interprétation médiocres des rares seconds rôles. Le style Rohmer n'a pas la grâce et l'élégance fantaisiste de ses films plus récents, et son cinéma intellectuel, élitiste, se caractérise ici par son austérité et sa monotonie.
Parallèlement au sujet, le cinéaste tente de témoigner de ce qu'est la beauté, à travers la nature, à travers le corps d'une femme.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Eric Rohmer 1920-2010
Créée
le 14 oct. 2024
Critique lue 9 fois
C'est mon premier Rohmer et te dire que j'y allais à reculons c'est être loin de la vérité. Rohmer fait parti de ces gens qui me font flipper rien qu'à l'évocation de leurs noms. Plus encore que...
Par
le 6 oct. 2013
34 j'aime
9
Au premier regard, "la Collectionneuse" est construit sur un sujet assez proche de celui de "la Carrière de Suzanne" : deux hommes à la goujaterie insupportable - leur "supériorité" basée non pas sur...
Par
le 10 juil. 2016
31 j'aime
Rohmer est un génie. Un génie parce qu’il sublime littéralement la vie banale. Un génie, parce qu’avec peu de moyens, il nous fait voyager dans des univers à chaque fois léger, apaisant et dépaysant...
Par
le 23 avr. 2013
29 j'aime
7
"Ran" est la transposition fidèle du Roi Lear dans le Japon tribal d'un siècle incertain. Si les personnages sont évidemment d'une autre nature et d'une autre expression, l'histoire et les thèmes de...
le 3 mars 2025
6 j'aime
C'est un polar aux confins du cinéma fantastique dont l'intrigue est développée plutôt sérieusement par Mocky, c'est-à-dire que le ton n'est ni ouvertement fantaisiste ni satirique. Seuls les...
le 15 oct. 2024
5 j'aime
Sébastien Grall évoque un aspect méconnu de la seconde mondiale, côté français. Tout autant méconnu est resté l'officier français qui dirigea le camp de prisonniers civils allemands des Milles,...
le 17 oct. 2024
4 j'aime