Apprendre à rêver

Certes, ce dernier-né des productions Ghibli ne peut éviter la comparaison d'avec ces prédécesseurs, et ce d'autant plus que c'est au tour de Miyazaki fils d'en prendre les commandes.

Mais si l'on fait l'effort d'oublier ce "poids" qui pèse sur les épaules de Goro Miyazaki, on y découvre un film au charme fou qui nous plonge dans le quotidien du Japon des années 60. Peu de temps après la guerre de Corée, le pays du soleil levant se retrouve au coeur d'un dilemme qui le touche encore aujourd'hui, celui de la modernité et de la tradition. Certes, le Japon doit avancer, mais à quel prix? Peut-on réellement parvenir à avancer si l'on oublie ce qui nous a précédé et d'où l'on vient?

C'est dans ce contexte que va se développer une histoire d'amitié et d'amour entre deux lycéens qui, peu à peu, vont apprendre à se connaître dans ce contexte à la fois douloureux, mais plein d'espoir .

Alors certes, le scénario peut sembler un peu simple et l'animation en deçà des autres productions du studio, mais il se dégage une telle poésie de ce film servi par des musiques somptueuses, de superbes paysages, et des personnages attachants, que l'on aurait tort de ne pas se laisser emporter et de bouder son plaisir.