S'il est vrai que Peter Weir s'est largement fait connaître du grand public pour ses oeuvres hollywoodiennes (dont l'excellent The Truman Show), on peut aisément admettre que sa carrière dans son pays natal, l'Australie, n'est pas dénuée d'intérêt non plus. En fouillant dans les archives et via l'index, vous pourrez déjà trouver un film de cette période sur ce blog, Gallipoli, avec Mel Gibson.
On retrouve ici un autre acteur connu en la personne de Richard Chamberlain. Je n'attendais toutefois pas grand chose de ce film. Mais j'ai été très agréablement surpris et plus j'avance, plus j'apprécie ce cinéaste. En fait, je regrette ici quelques longueurs, qui donnent l'impression que le film se traine mais pour le reste, il y a tous les éléments qui me rendent heureux devant une oeuvre. Premièrement, il y a des événements surnaturels qui se produisent. La réalité de ce qui se passe dans le film se mêle à des histoires primitives, mettant bien en valeur la culture aborigène du pays. C'est aussi un voyage entre réalité, rêves et prémonitions. Et puis, il y a cette apocalypse qui approche. On a également une impression d'énorme modernité dans l'oeuvre de Weir. Premièrement, le climat qui se dérègle est un sujet tellement d'actualité que l'on voit ce film un peu autrement. Et puis, la vague finale n'est pas sans rappeler le terrible tsunami qui a frappé l'océan indien il y a quelques années. C'est aussi l'occasion pour Weir de faire découvrir la culture aborigène à un plus large public alors qu'elle a réellement tendance à disparaître en Australie, à cause des traditions coloniales des blancs, imposant souvent leur culture aux populations locales. C'est un film qui sonne comme un plaidoyer à la sauvegarde de cette culture ancestrale.
La fin n'est pas forcément une disparition totale de l'humanité. L'oeuvre tente à choisir une voie positive et prétend que l'on doit repartir de zéro et changer certaines de nos mentalités. A noter le très bon rôle de Chamberlain et quelques scènes vraiment bien foutues. Un mot sur la musique, collant parfaitement à l'ambiance. Dommage qu'elle soit introuvable, je la réécouterais bien. Un film d'un très bon niveau à mon sens, d'un cinéaste mésestimé et qui mériterait une meilleure renommée.

Créée

le 6 mai 2011

Critique lue 778 fois

5 j'aime

batman1985

Écrit par

Critique lue 778 fois

5

D'autres avis sur La Dernière Vague

La Dernière Vague
TituszwPolsce
7

Critique de La Dernière Vague par TituszwPolsce

Peter Weir est surtout connu pour ses films américains, mais il serait dommage d'oublier qu'en Australie il avait auparavant réalisé, entre autres, "La dernière vague". Ce film très singulier raconte...

le 17 févr. 2013

7 j'aime

La Dernière Vague
AMCHI
7

Take Shelter avant l'heure...mais en mieux.

La Dernière Vague a des airs de ressemblance avec Take Shelter ou plutôt le contraire c'est surtout flagrant sur la fin quasiment identique. Si comme pour le film de Jeff Nichols le rythme est un peu...

le 20 juil. 2014

6 j'aime

La Dernière Vague
etiosoko
4

Bâillements chez les Aborigènes urbains

Un avocat fiscal parvient à se saisir d’une affaire de meurtre (!?) ayant eu lieu dans Sidney suit à une altercation entre Aborigènes urbanisés. Convaincu des enjeux tribaux et d’avoir son rôle à...

le 12 avr. 2017

5 j'aime

Du même critique

Manhattan
batman1985
5

Je n'accroche décidément pas...

Je vais certainement me faire encore des détracteurs quand j'attaque du Woody Allen et notamment un des film important du cinéaste. Je vais pourtant tenter, une fois encore, d'expliquer ce qui ne me...

le 8 juil. 2012

49 j'aime

1

La dolce vita
batman1985
5

Critique de La dolce vita par batman1985

Ah cette Dolce Vita, dur dur de passer à côté quand on se dit cinéphile. D'autant que la réputation de ce film est grande. Récompensé par une palme d'or à Cannes, l'oeuvre de Fellini est un...

le 6 mai 2011

43 j'aime

3

Le Grand Rasage
batman1985
9

Critique de Le Grand Rasage par batman1985

Voilà probablement l'un des plus grands court-métrage de tous les temps! Une oeuvre formidable de quelques minutes qui dénonce, sans jamais qu'on ne la voit, la guerre du Vietnam. Pas une seule...

le 6 mai 2011

40 j'aime

4