Splendeurs et décadences de la Rome des années 60, antique capitale du monde aujourd'hui pandémonium pailletées où évolue d'un œil observateur, traqueur, à la fois félin et indolemment séduisant , le journaliste mondain Marcello. Comment résumer la douceur de vivre fellinienne ? La chose nous est impossible à vrai dire. Aussi inutile que de définir ce sentiment singulier s'emparant de notre être aux instants bénis de nos existences si terne en temps normal. Successions de tableau que l'on pourrait juger inégal mais selon moi, toujours véritablement fascinant, explorations d'un monde tout ce qu'il y a de plus moderne et libéral sur le plan moral où la passion friable et l'inertie anesthésiante d'une existence voué au plaisirs de l'intellect ( relaté à travers le cas de Steiner ) laisse place à la légèreté et aux agapes d'une société aristocratique aux mœurs décrépis. Fellini se montre tel qu'il est et ce pour notre plus grand plaisir ! Génial, démiurge, créateur d'un monde essoufflé mais constamment régénéré par la boisson de Dionysos. 2h50 de pur chef d’œuvre pour lesquels les mots me manquent. Fellini ne raconte pas d'histoire, Fellini montre la vie, un flux continu d'événements esthétiquement sublimé par la folie des grandeur et la brillance du Maestro. Une leçon d'audace pour tous les cinéastes qui lui succèderont.

A voir avant de mourir.
NantonBullArtPa
10
Écrit par

Créée

le 31 janv. 2014

Critique lue 324 fois

NantonBullArtPa

Écrit par

Critique lue 324 fois

D'autres avis sur La dolce vita

La dolce vita
guyness
9

Tes reins vagues

Rome en 1960 est un espace truffé de terrains vagues, à l'âme. La Dolce Vita est un film d'une tristesse implacable. Une illustration somptueuse d'une désillusion permanente. Un film qui montre que...

le 21 déc. 2012

106 j'aime

19

La dolce vita
Grard-Rocher
9

Critique de La dolce vita par Gérard Rocher La Fête de l'Art

En Italie durant les années soixante, la presse à scandale connaît un large succès. Bien entendu les chroniqueurs du genre et les paparazzis se précipitent et se battent afin d'obtenir le meilleur...

78 j'aime

15

La dolce vita
Docteur_Jivago
9

La chute de l'empire romain

À l'exception d'un court-métrage dans Histoires Extraordinaires, je n'avais jamais tenté l'expérience Fellini, c'est chose faire avec La Dolce Vita, où le cinéaste italien nous fait suivre les...

le 6 sept. 2015

49 j'aime

13

Du même critique

Blade Runner
NantonBullArtPa
9

Ne vieillira pas de sitôt

Blade Runner mérite le statut de film culte que des années de visionnage par les geeks, ou nerds, ou cinéphiles de tout horizon et de tout âge auront finit par lui conféré. Un mélange de genre...

le 31 janv. 2014

2 j'aime

Crime et Châtiment
NantonBullArtPa
10

Lettre d'un dostoievskien invétéré à un autre...

Cher monsieur senscritchaiev, Votre amour pour Dostoïevski, je le partage également mais à un niveau, me semble t - il parfois, extraordinairement déraisonnable. Au vue de mon jeune âge, vous...

le 25 janv. 2014

2 j'aime

Au-delà
NantonBullArtPa
5

S'assoupir et non mourir d'ennui...

Comme dans la grande majorité de ses derniers films, que ce soit l'émouvant Million Dollars Baby ou le non moins appréciable quoique plus ancien Sur la route de Madison, Clint Eastwood verse à...

le 31 janv. 2014

1 j'aime