Ni veuve noire ni mante religieuse, mais une femme piégée dans les diktats masculins. Pour une taille de guêpe, la substance est vénéneuse.
Telle "La mouche" de Cronenberg, avec les thèmes de la mutation, du retour vers la monstruosité, l’histoire atteint un fond dramatique. Ici, la victime est une femme qui pour s’imposer dans un monde d’homme, doit maintenir son apparence : rester belle et jeune. Une crème de beauté issue de la gelée royale de guêpe sera déclencheur de la mutation.
Si la transformation n’est pas une réussite et le film un peu court ( et paradoxalement long à se mettre en place), ses thèmes sont intemporels. La question de la quête de jeunesse éternelle, des produits miracles qui enrichissent les sociétés, en jouant sur nos angoisses et les exigences sociales, la science qui se fait démiurge. On pense alors au film « the Substance » où l’héroïne s'injecte un produit miracle pour récupérer une meilleure image d'elle-même et correspondre aux exigences des médias et de la société du spectacle. Elle en subit le prix dramatique.