« Kentucky Pride » (La fille de Négofol) se présente comme un conte animalier qui fait partie de ce que les américains appellent péjorativement « Horse Opera », comprenant aussi les serials westerns. Ici il s’agit d’un Eastern contemporain, puisque l’action se situe dans l’état du Kentucky. Si la réalisation est de bonne facture, alternant moment comique et drame, émotion et action (même si dans les courses le côté spectaculaire l’emporte sur la lisibilité). Le cinéaste à du peu travailler le scénario de Dorothy Yost, spécialiste des récits de chevaux, car les habituels thèmes fordiens sont absents. Le cinéaste, comme à son habitude, a sans doute story bordé chacune des scènes, marquant de son empreinte les cadrages et une mise en scène au plus près de l’humain. Il en sort un film plutôt sympathique, à condition d’aimer les chevaux. On retiendra donc une direction d’acteur impeccable, J. Farrell MacDonald annonçant les futurs personnages qu’interpréterons Victor McLaglen ou Ward Bond. Quand à la star de l’époque, Gertrude Astor, elle assume parfaitement le rôle de l’épouse vénale, donc “portable” d’un homme ruiné par sa passion (très sobre Henry B. Walthall). Quelques moments sublimes comme les retrouvailles père fille.Incontestablement bien réalisé, bien dirigé, mais en retrait par rapport aux westerns que John Ford réalisa à cette époque : « Le cheval de fer » en 1924 et « Trois sublimes canailles » en 1926.

Ronny1
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le 11 juin 2021

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