Il y a bien longtemps, dans une parodie lointaine… très lointaine !

Hilarant ! « La Folle Histoire de l'Espace », ou SpaceBalls dans son titre d’origine, est simplement le fruit d’amoureux du cinéma. On pourrait considérer toutes les dérives cinématographiques de cette manière si l’on se restreint à cette remarque, sauf que ce n’est pas le cas ici. Il ne s’agit pas d’un nanar comme la plupart l’attendait. Et il faudra se rendre à l’évidence du réel enthousiasme que ce projet a permis de développer.


Pour commencer, il est bon de rappeler que l’appréciation d’une parodie ne se résume qu’à son humeur du jour et bien évidemment, à tout les bagages de références culturelles que l’on doit pouvoir trainer afin de comprendre les décalages exploités. Mel Brooks part de ce principe et ce n’est pas la première séance du registre qu’il propose. Ayant pour squelette « Star Wars », le second voire le troisième degré d’humour instauré est de rigueur. La parodie s’enfonce jusqu’à parodier la production et la réalisation elles-mêmes.


C’est donc dans un décor assez similaire à la Guerre des Etoiles que l’on embarque. Retrouver l’analogie avec les personnages d’origine donne déjà un avant-goût. Lord Casque Noir, le capitaine Lone Starr, Barf, Yogurt, la princesse Vespa de Druidia et le président Skroob sont des exemples types. On ne se prive pas non plus pour retrouver des têtes familières, ayant auparavant exercées dans un ton plus familial.


Bill Pullman est l’aboutissement de Luke et Han Solo au sens moral. Il représente le pivot entre le sérieux et les gags. Il structure ainsi la traversée finale vers la résolution d’un conflit grotesque. L’absurde est bien au rendez-vous et ce sont souvent les personnages de John Candy et de Rick Moranis qui sont au cœur des excès en matière de running gags. Laurel et Hardy ont de nouveau un reflet au premier plan, après avoir limité le nombre protagonistes. Ce n’est pas pour autant que les classiques de la science-fiction et de l’action sont négligés. On les retrouve à toutes les sauces et à petite dose. Rien de réellement vulgaire, on privilégie la farce enfantine en échange. Le parfait hommage que le premier fan de la saga culte ne se privera pas d’en rire !


May The Schwartz Be With You !

Cinememories
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le 9 juin 2017

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