On pourrait croire à un semblant de passivité au démarrage, mais la construction de ce monde s’avère bien plus complexe et ordonné que nous laisse entendre les premiers aperçus. Le niveau présenté ici diffère énormément de la première réalisation du duo Phil Lord et Chris Miller (Tempête de Boulettes Géantes). La part d’originalité est bien proportionnelle aux valeurs que présente l’œuvre.
Tout d’abord l’émotion, qui pèse les trois quarts de l’intrigue, puis sans forcément y ajouter une pointe de gaité enfantine, on a pu assister à un bon raccord à l’organisation.
Désordre et imagination donne naissance à la Grande Aventure Lego, qui s’identifie comme un amas d’humour et de culture populaire. C’est avec force et enthousiasme que les personnages nous font vivre un moment particulièrement sympathique.
Le scénario allie la banalité, d’où la vie d’une simple brique sans emboitement a priori possible, avec la parodie ainsi que du spectaculaire. Mixage de Comics, du réel et de fantastique sous les traits géométriques reconnaissables, la surprise reste totale. Si une telle ressource n’exploite pas assez la diversité, aurions-nous été séduit de voir ce que la connaissance et le pouvoir aurait créé ? Non, et cela n’en fait qu’offrir un avantage supplémentaire dans la dérive et les parallèles à la magie des LEGO.
L’histoire laisse entre de lui-même un mélange sans goût, mais que de couleurs. Or, il apparaît au final une certaine cohérence quant à notre manière de nous comporter.
Cette animation pleine de références, tant bien humoristiques que morales nous invite à s’évader et à s’amuser tel l’enfant qui ne nous a jamais quittés !