Ohlalalala, encore un fond de tiroir du monde de la SF nanar. C'est grotesque, mais alors à un point. Esthétiquement, le mauvais goût est sacré roi (ah, l'écran de contrôle psychédélique), tandis que le monteur son a sûrement fini fou par abus de "bup, bup, bup, tilili", bruitages pacman qui sont présents dans au moins 70% du film, chez les gentils comme les méchants. D'un autre côté, la musique est elle aussi très expérimentale.


Antonio Sabato incarne un héros d'une fadeur olympique, complétement con et à même de sortir à tout moment des répliques d'une crétinerie abyssale (sans que ce soit non plus sa chasse gardée, faut voir Kuba déclarer après 20 minutes de combats spatiaux interminables "si on fait péter les roquettes machins, en 3 minutes, on aura anéanti la flotte adverse"). Par contre, le professeur en robe de chambre bigarrée est excellent de cabotinage.


Niveau récup', on se fait effectivement plaisir : perruques et ziks de Star Odyssey (avec épées laser râpe à fromage), un bâtiment qui apparait dans l'Humanoïde, et évidemment copie à la truelle de Star Wars. Le scénario est effectivement d'une confusion étonnante, au point que lorsqu'on tente de suivre la micro-ligne de script, on est en permanence tenu en haleine par des tentatives d'explications fumeuses. Dommage que toute la fin soit plombée par cette looooongue bataille spatiale parce que jusque là, le rythme tenait à peu près la route.


On s'est donc bien marré avec un ami, mais La Guerre des Robots est à réserver aux amateurs de SF italienne fauchée et qui sont préparés à affronter une catastrophe cinématographique peu commune.

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le 22 déc. 2019

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