La guerre des Rose, c'est celle, féroce, que se livreront les époux Barbara et Oliver Rose lorsqu'ils entameront une procédure de divorce. Auparavant, cette sombre comédie du mariage s'ouvre, non sans malice, sur une rencontre idyllique qui n'augure pas, évidemment, le désenchantement, la mesquinerie et les coups dans la grande maison des jeunes époux.
Si le couple Kathleen Turner-Michael Douglas fonctionne bien -en termes d'interprétation seulement ! - la mise en scène de Danny de Vito n'est pas très convaincante. Trop académique, elle ne nous implique pas beaucoup dans la querelle conjugale, laquelle n'est réellement drôle que lorsqu'elle prend un tour paroxysmique et que les deux époux sombrent dans l'outrance et l'indignité.
Déjà, le point de vue du réalisateur ne semble pas le plus pertinent. De Vito incarne lui-même l'avocat d'Oliver et c'est lui qui raconte, postérieurement, l'histoire des Rose. Son personnage -de même que celui de la bonne jouée par Marianne Sagebrecht- est en réalité aussi fade qu'inutile, ses considérations sur le mariage n'ayant rien de très acerbe. La causticité fait défaut généralement à la comédie, en dépit qu'elle puisse rappeler vaguement l'esprit des comédies sentimentales américaines de la grande époque (avec Cary Grant), dont elle aurait gagné à s'inspirer.
La réalisation manque de rythme, de fantaisie et, en définitive, de cette folie qui gagne progressivement les époux Rose.