Cycle Western - Episode 16 - Violence partout, tendresse nulle part

Encore un western qui traite de la fin d'une époque. Ce sera le trait d'union de tous les films majeurs du genre sortis à la fin des années 60 et début des années 70.

Les voitures sont là, même. Pas nombreuses, certes. Mais c'est un signe. Les armes sont sophistiquées, à coup de mitrailleuses.


Mais ce n'est pas cela qui marque. Les points saillants, c'est la violence ultime, individuelle et collective. La violence physique, psychique, sexuelle, économique. L'anarchie, le chaos, aucun individu n'en sort gagnant. Chacun utilise ses armes. Les hommes, leur physique, leurs armes, leur leadership, les femmes, leurs atours (je pense que c'est le western mainstream qui montre le plus de nichons...). Mais chacun veut individuellement tirer son épingle du jeu. Pas ou peu de collectif. Il y a bien ce mexicain qui veut aider son village. Mais ça ne fera pas de lui un rescapé.


Peckinpah, réalisateur culte du nouvel Hollywood, porte sa réputation de montreur de la violence pure, gratuite, sexuelle et physique. Dans les Chiens de Paille, déjà, il y avait cette fascination pour la violence.

On la retrouve encore ici. Elle est gratuite, sans second degré. On me dira que le film porte dénonce en creux la guerre du Vietnam. C'est sans doute vrai. Les villages mexicains qui tentent de survivre et la prostitution qui les gangrène sont aussi un parallèle que l'on peut faire.


Mais il y a des limites. On sent une jouissance à montrer cette violence. Et on ne peut dénoncer de façon crédible tout en jouissant de montrer ce que l'on dénonce.


Un film considéré comme essentiel dans le genre western, une déception pour moi.

John-Peltier
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le 6 déc. 2022

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John Peltier

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