La Horde Sauvage s'ouvre sur une excellente scène de braquage puis fusillade. Doté d'un montage vraiment percutant et remarquable, elle ouvre l'appétit. Le décor est planté : ça va canarder, être sanglant et personne ne sera épargné.
En revanche, la suite du film ne m'a pas autant scotchée, à part la scène du train. J'ai trouvé la réalisation de Peckinpah abolument ahurissante de brio mais je n'ai pas du tout été accrochée par l'histoire. Dès le départ, je n'ai pas saisi tout l'enjeu des personnages. Alors le côté "touchant" que promettait la jaquette du film m'est totalement passé à côté.
Je n'ai malheureusement pas trouvé de force dramatique au film qui fut, pour moi, plutôt une succession de scènes (fusillade, fiesta, grands paysages, fiesta, paysages, fusillade...) certes formidablement réalisées mais sans résonnance pour moi. J'ai en outre beaucoup aimé le fait que ces "héros" soient quasiment sans foi ni loi, se servant de femmes de joie comme bouclier pare-balles et prêts à laisser crever leurs potes pour quelques pièces d'or !
Une belle expérience esthétique et technique donc mais pas le chef d'oeuvre annoncé.