Ce film français démarrait de façon sympathique, en pleins reliefs naturels savoyards du début du 20ème siècle, avant de tomber dans le téléfilm niaiseux. Dans un contexte de Première Guerre mondiale (qui n’impacte pas plus que cela), Angèle veut devenir vétérinaire – une discipline réservée aux hommes qui la jugent avec mépris. Les animaux sauvages l’intéressent, alors que son époux promis est un industriel qui chasse les loups. Pour cela, Gilles Legrand nous sert une grosse introduction sur la difficulté de trouver sa place dans la société normée avant d’attaquer davantage le côté aventure du récit lorsque notre protagoniste se retrouve perdue au cœur des montagnes enneigées, entourée de ces bêtes qu’elle affectionne. Le long-métrage peine vraiment à définir sa tonalité et, au crochet de Rouve, Deutsch, Casta et Galabru, a vite fait de se transformer en gentillet téléfilm des années 90, aux incrustations discutables pour les arrière-plans et où l’histoire a plus des airs de "La Jeune fille et le simplet de la montagne" que d’une épopée avec la meute lupine.