Grosse journée pour la jupe !
Second visionnage de "La Journée de la jupe".
Je croyais que c'était un film sur l'école, mais en fait, je crois bien que je suis passée à côté de tout le reste la première fois.
C'est au moment où j'ai redécouvert le jeune garçon à terre sous la lumière rouge, lorsqu'arrivent les secours, que j'ai réalisé que c'était un film sur le théâtre.
Le théâtre, au sens de "représentation".
La grande mascarade de l'autorité qui se joue à grands coups de bluff sur la scène de la salle de classe, celle qui supervise toutes les relations entre les jeunes dans leur univers si codifié.
Il faut jouer le jeu, et Sonia n'y arrive plus.
On les voit bien tous, ces acteurs qui se croient enseignants, élèves ou proviseur, à essayer de tenir leur rôle pour éviter les lazzis, le bordel ou le lynchage public.
Certains ne le jouent que trop bien, la démagogie du collègue persifleur est digne d'un théâtre de boulevard de mauvais goût.
Voilà que les élèves en ont assez à leur tour, - tiens, rebondissement - de devoir revêtir tous les jours leur costume de gamin irréprochable, de vierge qui se respecte en enfilant leur clinquant ou leur pantalon informe !
Mais quand la pièce va-t-elle donc s'achever ?
On jette allègrement des tomates pourries depuis la salle, c'est tellement facile de juger d'une performance lorsqu'on n'est pas de ceux ou celles qui suent sur les planches.
Le seul a accepter de monter participer au one-woman-show semble l'avoir compris, et la nature humaine par la même occasion.
PS : Sauter par-dessus les barrières come les gars du Raid alors qu'il est aisé de les contourner, et qu'on n'est pas dans un film américain est tout de même un peu surpeflu.