Estimons-nous heureux que cette pâle retranscription de Mulan ne dure pas plus de 45min

Ce qu’il y a de bien avec les plagiats, c’est cette fameuse constante à toujours débarquer dans les rayons des supermarchés (à l’époque en VHS, maintenant en DVD) au moment même où les grands films (Disney ou Dreamworks) sortaient au cinéma, avec toujours ce même espoir, pouvoir tromper le chaland sur la marchandise, l’induire volontairement en erreur en le faisant passer à la caisse avec une version low-cost et très mauvaise.

A l’image de ce qu’à toujours fait le célèbre studio d’animation allemand Dingo Pictures, le pire pourvoyeur de films d’animation (à côté, Mondo World c’est Pixar).

Bien évidement, en sortant leur film en 1998, les néerlandais responsables de cette catastrophe espéraient capter le public de Disney qui lui, venait de sortir leur propre adaptation (au cinéma) de la légende de Hua Mulan.

Bien évidemment, avec ce genre de film, il ne faut pas s’attendre à des miracles. Une histoire condensée en 45min et bourrée d’ellipses, le tout, réalisée en un temps record et avec un budget dérisoire (sans parler du recyclage de bon nombre de plans). Alors certes, on est à des années lumières des catastrophiques réalisations signées Dingo Pictures, mais il faut bien le reconnaître, la qualité est rarement au rendez-vous.

Un moyen-métrage qui se permet de faire des digressions (!) sur une histoire de pandas, histoire de meubler (à croire que la légende d’origine n’était pas déjà suffisante). S’ensuivra une intrigue capillotractée avec un général qui se fait appeler Hi-Deu (il porte bien son nom), brandissant son drapeau floqué du logo "The Punisher" sur fond de Yin & Yang (véridique !). Ajoutez à cela, des animaux WTF (des pandas blancs et d'autres noirs, un cygne vert, un cheval dalmatien, un singe vert, un dragon shooté à l’opium…) et une Mulan qui se transforme en Yakari.

Histoire de rendre tout ça encore plus insupportable (& drôle), la VF recèle quelques pépites au niveau du doublage (notamment l’absence de toute émotion dans l’intonation), quelques accents racistes et certains personnages qui se retrouvent avec une voix tellement chelou que cela ressemble aux "2 min du peuple" de François Pérusse. Sans oublier les bruitages qui donnent l’impression d’avoir été fait à la bouche (sans doute par manque de moyen).

Encore une fois, on est loin des catastrophiques réalisations teutonnes, cependant on peut toujours s’estimer heureux que le film ne dure pas plus de 45min.

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