Mikhail Kalatozov était un technicien absolument fabuleux, en voici une nouvelle preuve. Ses mouvements de caméra longs, souples, amples, rapides, voire même frénétiques, sont toujours aussi impressionnants. Et visuellement, devant la très grande beauté des images, et pas seulement parce que les paysages sibériens sont superbes mais parce qu'aussi visuellement chaque plan est magnifiquement composé ; en résumé on s'incline en voyant cela.
Un Kalatozov qui revenait de l'immense succès commercial et critique de son oeuvre la plus célèbre Quand passent les cigognes. Et comme, on ne change pas une équipe qui gagne, il avait embarqué une nouvelle fois la jolie Tatiana Samoïlova. Le résultat est donc techniquement et visuellement prodigieux, mais on a des fois l'impression qu'à certains moments, pas tout le temps, loin de là, mais quelquefois tout de même, ça sert à essayer de dissimuler quelques trous scénaristiques.
Mais ce film de survie à la sauce soviétique période dégel (bien qu'on se les caille sur la fin, OK je sors !) sur quatre géologues à la recherche de filons de diamants qui vont devoir faire face aux éléments d'une nature impitoyable, malgré ses défauts et grâce à ses très belles qualités, est assez prenant, parfois intense, sans le moindre temps mort.