La loi de la Jungle

1956, une année qui verra Robert Wise signer trois films, d'abord Hélène de Troie, puis La Loi de la Prairie avant le remarquable Marqué par la Haine. Le second voit le futur metteur en scène de West Side Story s'intéresser à nouveau au western, avec l'immense James Cagney comme figure centrale.

Ici, il est notamment question d'un triangle amoureux avec au centre un homme brutal et sans pitié, faisant tout pour protéger son ranch. L'histoire est plutôt intéressante, tout comme la mise en place de l'oeuvre, dommage donc que Robert Wise peine à vraiment créer une dimension forte, ainsi qu'à faire ressortir l'émotion des personnages. D'ailleurs, certains sont assez sous-utilisés, alors qu'il n'arrive pas toujours à bien gérer son rythme, l'oeuvre étant parfois un peu trop plate.

Néanmoins, Wise fait tout de même preuve d'une certaine efficacité, sachant nous intéresser aux enjeux, ainsi qu'au protagoniste, où il décrit un homme violent qui n'aura aucune pitié, quitte à perdre ses proches. L'immense James Cagney (remplaçant Spencer Tracy qui tomba malade au début du tournage) donne vie avec force et sincérité à ce personnage, portant souvent le film sur ses épaules, étant aussi bien aidé par la très belle et sobre Irene Papas (et on peut noter le second rôle du toujours génial Lee Van Cleef).

La Loi de la Prairie se révèle être une oeuvre loin d'être mémorable mais qui s'avère tout de même plutôt efficace, grâce à tout le savoir-faire de Robert Wise ainsi qu'à un très grand James Cagney, sachant donner vie, avec puissance et détermination, à son violent personnage.