Connais-toi toi-même

On aurait tort de penser qu'il s'agit là d'un énième film d'épouvante.
En effet, si The awakening n'hésite pas à user des traditionnels ressorts du genre (orphelinat austère, musique sourde et angoissante, fantômes d'enfants glissant sur les vieux parquets, jump scare, duo que tout semble opposer..), cette production se démarque de ses pairs par plusieurs éléments :

• La beauté du cadre et de la photographie : tous les amateurs d'Angleterre à la Downton Abbey seront séduits par l'élégance rétro du décor


• La distribution : le jeu tout en distinction de Rebecca Hall et son phrasé british d'une classe folle ; la douce présence d'Imelda Staunton, inoubliable Vera Drake


• La qualité du scénario qui est rarement là où on l'attend

Ce dernier point donne toute son envergure au film puisque, bien loin de n'être qu'une simple histoire de fantômes, il offre à son personnage principal une plongée introspective dans son passé. Initialement venue pour enquêter sur la mort mystérieuse d'un garçonnet, Florence Cathcart se voit acculée à sa propre histoire, forcée d'ouvrir les yeux sur d'anciennes tragédies afin d'en permettre le deuil et la résolution.

Le scénario est ainsi habilement construit qui réserve, dans sa dernière partie, de nombreuses surprises qui ne manqueront pas de séduire le spectateur habitué aux classiques ficelles des films de fantômes.

Sans être inoubliable, indispensable ni particulièrement effrayant, The awakening parvient à maintenir intérêt et tension et finit par convaincre par la grâce de son ambiance et l'originalité de ses rebondissements.