La malédiction de Chucky : poupée es-tu là ?
Cela fait 25 ans que Chucky s’amuse à hanter les cauchemars de Céline Online. 25 années décomposées en 6 grands opus : Jeu d’enfant (1988), suivi de Chucky, la poupée de sang (1990), Chucky 3 (1991), La fiancée de Chucky (1998), Le fils de Chucky (2004) et le tout récent La malédiction de Chucky (2013). La sortie de ce dernier film (en Direct-to-Dvd) est donc l’occasion parfaite pour se convaincre que les poupées, ça ne fait pas peur.
I’ll be back…
Soyons clair, cette Malédiction de Chucky est une très bonne surprise. En outrepassant les deux derniers volets comiques, le film est un retour aux sources pour les fans de la première heure (ne zappez surtout pas l’après générique). Cependant, les néophytes ne se perdront pas dans le scénario des aventures de notre poupée diabolique. Don Mancini reprend les commandes de la franchise avec succès. Pas de gore à outrance mais des meurtres plutôt originaux et surtout, des répliques de Chucky (toujours doublé par Brad Dourif) absolument décalées. Violentes, vulgaires, bref du Chucky 100% humour noir.
Le scénario sans être original (ce n’est pas franchement ce qui est demandé de toute façon) nous offre quelques bonnes surprises. La malédiction de Chucky est un jeu du chat et de la souris réellement oppressant. Tout se passe à huit clos dans cette immense demeure gothique, qui deviendra un personnage à part entière. Ce lieu, auquel vous rajoutez le plus violent des orages, se transforme en un univers esthétique très réussi. Regarder La malédiction de Chucky c’est également se laisser surprendre par sa qualité de mise en scène. Très suggestive au début, elle se lâche complètement sur la deuxième partie du film. Certaines scènes sont très prenantes et anxiogène, comme ce repas de famille qui tourne à la roulette russe alimentaire. Quelle cuillère sera meurtrière ? La musique composée par Joseph LoDuca accompagne cette tension à la perfection.
Mais la plus grosse surprise de La malédiction de Chucky vient de son actrice principale : Fiona Dourif (fille de !). Totalement convaincante en fauteuil roulant, une vraie révélation. Ne dénigrons pas pour autant le reste du casting qui s’en sort tout aussi bien, chose plutôt rare pour un film d’horreur, encore plus un Direct-to-Dvd. Chucky tout en animatronique est plus vivant que jamais.
Avec un budget très limité, La malédiction de Chucky est loin d’être un nanar à ranger sur vos étagères poussiéreuses. Plus triller qu’horrifique, le film est un très bon hommage pour les 25 ans de la poupée rousse. Quel plaisir de retrouver ce méchant d’anthologie qui n’a finalement pas fini d’hanter les nuits de Céline Online.
Et vous, prêt à affronter vos peurs enfantines ?