La Nuit des morts-vivants marque un renouveau du cinéma d'horreur aux USA. C'est l'histoire du pari audacieux d'un certain George Romero, qui porte à l'écran une attaque de zombies autour d'une maison où son réfugiés une poignée d'humains, rappelant au passage certains westerns.
Le film est ennuyeux et met un certain temps à démarrer, jusqu'à ce que le groupe se forme et que la résistance s'organise. Dés lors il est intéressant d'observer les rapports entre les assiégés et les divergences de points de vue.
Les attaques de zombie sont assez inédites et montrent enfin à un public blasé la crudité qu'il attend : des organes hors du corps et du sang à gogo, et même l'attaque d'une femme par sa propre fille.
D'un point de vue idéologique, le film n'est pas neutre : l'importance donnée aux médias dans le film (reportages TV, Radio) s'ancre dans une époque où ceux-ci acquièrent une grande importance dans les foyers américains. On est notamment en pleine guerre du Vietnam : le refus du gouvernement de donner la moindre information sur le "mal" qui frappe le pays, forçant les habitants à s'organiser en milices, peut s'apparenter à l'insistance du gouvernement Johnson à s'enliser au Vietnam, malgré l'impopularité de cette guerre. Le choix du noir et blanc, outre les raisons esthétiques et budgétaires, renforce l'idée d'image documentaire, pareilles à celles qui apportait pour la première fois la violence à l'état pur dans la douceur des maisons américaines.