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S'appréhendant tout d'un bloc le cinéma de Miklos Jancso témoigne d'une cohérence thématique et formelle d'une grande qualité, souvent symptomatique des questionnements idéologiques de l'Europe et de son Histoire. Principalement connu pour ses oeuvres politiques retraçant l'oppression du peuple hongrois à travers les âges Miklos Jancso réalisa toutefois quelques films hors des contrées de son pays : c'est le cas de La Pacifista, production italienne évoquant le cinéma aride de Michelangelo Antonioni ( pour la rigueur et la maîtrise technique de la réalisation, au delà de la présence de la sublime Monica Vitti ) et les oeuvres militantes de Pier Paolo Pasolini ( Théorème vient à l'esprit au regard du film de Jancso, pour la composition très sculpturale du cadre ).
Le réalisateur hongrois opte pour une utilisation délibérément redondante du plan-séquence, choisissant de décomposer astucieusement l'action et la direction de ses interprètes. Il en résulte une impression absolument frappante de fluidité narrative, comme si le film ne semblait à aucun moment monté ni même simplement découpé ; l'oeuvre est homogène, très représentative du climat politique contemporain : Monica Vitti et Pierre Clémenti ( le réalisateur du génial Visa de Censure n°X, acteur dont l'identité cinématographique trouve ici une jolie pertinence ) sont proprement sublimés par la caméra de Jancso. Quant à la transparence du montage elle permet au cinéaste d'escamoter l'ennui de son métrage, élégamment mis en valeur par le leitmotiv musical de Giorgio Gaslini. Un beau et bon film.
Créée
le 7 nov. 2015
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