voyage au ralenti

Une jeune femme mystérieuse fuit sa ville de province à bord de la péniche du gentil capitaine Malard -par opposition au sale type qui est son matelot (Daniel Ivernel). Direction Paris...au ralenti, le temps d'en savoir un peu plus sur la belle Madeleine et, suivant une convention romanesque courante, de permettre à cette dernière et à Malard de[spoiler] tomber amoureux[/spoiler] l'un de l'autre en deux jours.

Le sujet mise en scène par Henri Calef est complètement artificiel et complaisamment sombre. On le ressent lorsque, par bribes, le réalisateur lève le voile sur l'énigmatique Madeleine. Les trois personnages principaux manquent de matière -Maria Mauban compose une femme tourmentée peu réaliste- ou sont caricaturaux. Calef semble vouloir ressusciter un certain cinéma populiste d'avant-guerre, et le personnage d'Henri Vidal, brave homme accablé par les incidents de parcours à bord de sa péniche, sinon par le destin, voudrait peut-être rappeler le Jean Gabin des années 30.

Le sujet est cousu de fil blanc et la relation entre les trois occupants de la péniche n'est pas cohérente ni satisfaisante sur un plan humain.

Les admirateur de Louis de Funès, dans un très court rôle d'ouvrier pourront toujours compléter leur connaissance de sa filmographie.