La petite mort
3.4
La petite mort

Film de Marcel Walz (2009)

Des acteurs frôlant l’amateurisme & la mise en scène soporifique finiront par vous achever

Trois amis qui s’apprêtent à partir pour l’Espagne font une halte à Francfort en attendant de prendre leur avion. Ils tuent le temps en visitant la ville (en se rendant notamment au "musée des aveugles"), jusqu’à ce qu’ils finissent par se rendre dans ce qu’ils croyaient être un bar de métalleux, à savoir le "Jail's". En réalité, il n’en est rien, puisqu’il s’agit d’un repère de sadomasochistes ou de riches sadiques y viennent assouvir leurs viles pulsions malsaines et meurtrières sur d’innocentes victimes.


Marcel Walz n’a même pas 35 ans qu’il a déjà une impressionnante filmographie derrière lui. Essentiellement des films gore ou d’horreur, du home-invasion en passant par le torture-porn. Avec La petite mort (2009), dont le titre (en français à l’international) fait référence à une expression du XVIème siècle pour désigner l’orgasme, oscille entre le cinéma extrême et le gore.


Sur le papier, le film nous rappel un certain Hostel (2005) d'Eli Roth, mais les comparaisons s’arrêtent là tant ce film s’avère inintéressant et surtout, particulièrement chiant. Malgré sa courte durée (75min) le réalisateur trouve le moyen de brasser du vent en filmant l'errance de ses 3 héros dans les rues de Francfort (pendant un bon quart d’heure), avant que le film daigne enfin rentrer dans le vif du sujet et virer dans le craspec.


Le film pâti d’une mise en scène soporifique que le réalisateur tente de masquer par de grotesques effets clipesques. Il parviendra à nous sortir de notre torpeur dès la 30ème minute lorsque la tenancière et ses filles commenceront à faire subir diverses tortures sur leurs victimes. Ce qui est amusant avec les torture-porn en règle générale, c’est comme avec les films pornographiques, ce n’est pas l’histoire qui prime mais ce qu’il s’y passe (la torture pour l’un, le sexe pour l’autre). Ici c’est exactement le cas, l’histoire est bidon et on sent que cela n’était pas la principale motivation du réalisateur, par contre, il s’est lâché dans les scènes gores


(ça démarre mollement avec une ridicule tapette à souris sur la langue, puis des aiguilles plantées dans la peau, avant de partir en freestyle avec une énucléation au couteau suivie d’une émasculation toujours avec le même couteau (les règles d’hygiène dans ce bar laissent à désirer). Ajouter à cela, qu’une des nanas se fait scalper vivante et la seconde doit "se manger", à savoir qu’on lui broie la main dans un hachoir manuel afin qu’elle boive son sang et sa chair).


Le film est relativement court, cela aurait pu nous aider à l’apprécier, mais il n’en sera rien. L’ensemble du casting joue affreusement mal, en dehors des remarquables makeup effects que l’on doit à Olaf Ittenbach, très franchement il n’y a rien de notable à retenir du film.


Un torture-porn bien dégueulasse qui devrait ravir les amateurs du genre. Pour les plus difficile à contenter, prenez votre mal en patience car très franchement, le film est bien trop lénifiant (j'ai dû somnoler 3 ou 4 fois), tant c'est mal filmé et mal interprété.


A noter enfin qu’il existe une suite, sobrement intitulée La Petite Mort 2 (2014) et toujours réalisée par Marcel Walz.


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

Créée

le 28 févr. 2021

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RENGER

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