Il va vraiment falloir un jour s'interroger sur les choix de traduction des éditeur français pour les films étrangers, de Io Sono Li, un titre simple et qui est une parfaite entrée en matière sciant merveilleusement au propos du film, ça devient La Petite Venise… Ah oui ça se passe dans l’une des îles de la lagune vénitienne… mais pas à Venise même, donc ce sera La Petite Venise...
Tout était rassemblé dans ce petit film pour réussir un petit bijou de sensibilité assujetti à la simplicité de son sujet, mais voilà, à vouloir insuffler subitement une grosse dose de sur-dramatisation à un script qui n’en avait pas besoin, le réalisateur ruine totalement tout ce qu’il avait élégamment mis en place dans la première moitié du film.
D’un cinéma épuré, à la photographie impeccable, bourrés de petites idées visuelles du plus bel acabit, dont les principaux acquits étaient axés sur une singularité sciant parfaitement à la nature humaine de cette petite histoire sur une rencontre improbable. Le film se met brusquement à dévier lamentablement vers un mélodrame en mode lacrymal aux traits grossièrement dessinés ruinant son ouvrage, avec des idées absolument stupides desservant totalement les principaux atouts qui avaient plutôt habilement été mis en place jusqu’alors. Un beau gâchis.