Ayant adoré le tout premier Planète des Singes de 1968 jeune (et ne l’ayant jamais revu par la suite), j’avais beaucoup attendu ce Rise of the Planet of the Apes lors de sa sortie. J’avais commencé le livre, mais bizarrement, je ne suis jamais allé au bout (j’étais jeune, j’aimais pas la lecture et je n’ai jamais pensé à m’y remettre).
Quand j’avais vu ce film au cinéma en 2011, j’avais littéralement adoré. Puis, je l’ai vu une nouvelle fois vu au cinéma en 2014 lors d’une avant-première de Dawn of the Planet of the Apes et j’avais (encore une fois) adoré.
Puis, le temps passe, et comme pas mal de film que je vois pas pendant longtemps, je l’oubli tout en gardant un bon souvenir. Puis, à la sortie de War of the Planet of the Apes (désolé, j’ai vraiment pas envie d’utiliser les traductions françaises pourries), et bien je me refais les deux premiers.
Hop, j’achète le Blu-Ray, et je m’y remets. Et là, déception. Merde… Qu’est-ce qui s’est passé ?
Pourtant, je ne me suis pas ennuyé. En fait, quand j’étais encore jeune, j’étais conscient des défauts du film mais je m’en fichais pas mal. J’ai plus vu ce film au ciné que devant ma télé, et quand on est au ciné, on a tendance à se laisser aller par les scènes d’action, quitte à négliger les failles d’un blockbuster pas forcément bien écrit.
Ce qui me turlupine encore plus avec ce film (oui j’utilise des thermes vieux), c’est que concrètement, le film est pas con, mais si en fait. C’est assez tordu en fait. Parce que dans ses idées, dans ses thématiques, ce film est intelligent. Mais dans sa structure scénaristique, c’est débile… en fait y a plein d’incohérences. C’est couillon quand même. On nous sert un film avec des réflexions intéressantes, et tout ça passe à la trappe parce que les incohérences m’intéressent plus.
Parce que même si le film ne déborde pas de réflexion inédites (c’est surtout qu’il reprend les mêmes thématiques que le film de 1968), ça demeure intéressant de revoir la place de l’homme au sein de la Terre et de voir que c’est l’homme lui-même qui provoque sa destruction, dépassé par ses créations technologiques.
A côté de ça, on a des personnages assez bien écrits. James Franco incarne un scientifique qui veut tout résoudre pour sauver ses proches mais qui va être le point de départ de l’extinction de l’espèce humaine. Et puis, y a Andy Serkis… et le fait même que cet acteur fasse parti du casting est une qualité. Andy Serkis c’est le boss, celui qui manie à la perfection les personnages en image de synthèse (d’ailleurs, l’équipe des effets spéciaux est la même que celle d’Avatar). Serkis incarne un Caesar charismatique qui devient peu à peu le leader des singes. Par contre, j’ai une p’tite remarque à faire. Le but de Caesar est de se libérer des humains et vivre dans la forêt, alors pourquoi quand tu traverses la ville pour aller dans ta forêt, tu casses tout sur ton passage (attirant tous les flics de l’Etat) ?
C’est ça en fait qui me gêne avec ce film, c’est que tout est fait pour justifier l’action. Ça aurait pu se passer de mille autres manières avec beaucoup moins d’action que ça aurait été moins incohérent. Parce que dans ce film, ce qui justifie l’extinction des humains, c’est leur connerie totale. Le pire, ça restera quand même le personnage de Franklin. A un moment, le gars se fait contaminer par un produit sous les yeux de ses collègues et il se met à cracher du sang. Au lieu de passer des examens médicaux, histoire de voir si ce qu’il a chopé serait pas dangereux pour l’humanité, que fait Franklin ? Il prend deux jours de congé (avant de contaminer quelques personnages au passage) ! Quel con ! Un autre personnage qui fait des choses incompréhensibles, c’est Jacobs. Patron véreux dont l’objectif unique est de s’en mettre plein les poches, celui-ci continue de faire des tests lorsqu’on le met en garde que le produit qu’il exploite serait peut-être dangereux pour l’humanité. D’ailleurs, un truc que j’ai pas compris à la fin. Il monte dans un hélico et indique aux forces de l’ordre que les singes ont un leader et que c’est Caesar. Mais à quel moment il sait ça ? Et surtout, d’où il pointe du doigt Caesar alors qu’à aucun moment dans le film, il ne le rencontre ?
C’est ça le problème du film. C’est qu’à chaque fois, il aurait fallu qu’un personnage ne fasse pas telle connerie que les humains n’auraient aucun problème. Il aurait suffi que le gardien des singes (Malfoy dans Harry Potter), ne soit pas un connard et Caesar ne se serait pas rebellé. Il aurait suffi que le voisin de James Franco soit moins impulsif et il ne se serait pas fait agresser par Caesar. Il aurait suffi que James Franco euthanasie TOUT les chimpanzés qu’il n’aurait pas élever Caesar. Vous voyez où je veux en venir ?
Mais je m’ennuie pas devant ce film, donc je vais pas non plus lui mettre une sale note. Puisque mine de rien, il est bien réalisé, les effets spéciaux sont excellents, les acteurs bons. Donc j’aime bien, mais ça a quand même pas mal de défauts.

James-Betaman

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