Boule rageante
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Non, le très grand Jake Gyllenhaal n'a pas tourné avec La rage au ventre son Raging Bull, bien au contraire. Après un parcours presque parfait, l'acteur fait un faux pas et se prend les pieds dans le tapis. Cela aurait pu être un désastre, ça ne sera finalement qu'un film anecdotique. Un gamin issu des bas quartiers devient des années plus tard champion du monde de boxe. Mais le feu qui brûlait en lui n'a pas fini de se consumer, et ses propres démons lui rendent encore visite. Mais Maureen (l'excellente Rachel McAdams presque tristement réduite à son physique), sa femme, est là pour jouer le rôle de garde-fou...
Le film de boxe est un genre à part, très cinégénique, collant aux rétines des spectateurs et comptant à son palmarès de grands films (Rocky, Million Dollar Baby, Fighters...). Mais La rage au ventre ne parvient à rien de tout cela et se fait écraser sous le poids de ses aînés. Le scénario, cousu d'un fil blanc immaculé, est un modèle de récit schématique. Le moindre dialogue peut être prévu un coup à l'avance, la plus simple thématique (repentir, pardon, fierté, estime de soi) est comprise dès les premières images.
Rien ne dépasse du cadre, ce qui donne une narration édulcorée, une mise en scène sans âme. Un simple divertissement estival qui est loin de rivaliser avec d'autres poids lourds de sa catégorie. Même les combats de boxe paraissent aseptisés. Les bruits des coups sur le ring sont étouffés par les cris du public, tout un symbole. Ici, ce qui se joue dans l'arène est moins important que ce qui se passe en dehors. Malheureusement, l'extérieur n'est pas joli à voir, puisqu'il n'est composé que de lieux communs et de clichés. Un bien triste show.
Créée
le 26 août 2015
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