L'identification de l'héroïne de ce drame romanesque à un symbolique renard s'explique par le caractère du personnage. Hazel est une jeune femme mue par des instincts sauvages et farouches... que son désir coupable de virilité -thème bien audacieux pour l'époque- conduit à l'adultère et aux gémonies de la meute, des villageois conformistes et moralisateurs qui ne lui pardonnent évidemment pas sa faute. La parabole est encore plus saisissante encore à l'occasion du dénouement lorsque la "renarde"
est victime d'une chasse à courre,
au sens propre.
Pour autant, cette histoire, qui semble émaner d'une complaisante littérature romanesque et féminine, est loin d'être passionnante. Le mariage de l'héroïne avec un pasteur ou sa liaison avec un aristocrate cynique -ce sont d'ailleurs deux figures utilisées dans le très romantique "Tess"- manquent de relief. En dépit que la mise en scène des réalisateurs tente de singulariser le drame par une large palette de couleurs et par un ton qui tire vers une certaine poésie fantastique. Indéniablement, il y a là une démarche originale mais il est certain que la nature des personnages et leur interprétation sont trop convenues.