Barbie à Harvard

Cette comédie bien plus maligne qu'elle en a l'air, réalisée par Robert Luketic et sortie en 2001, n'est vraiment pas mal du tout ! Aujourd'hui devenue culte pour son image de comédie potache mettant en scène une poupée Barbie (c'est d'ailleurs l'image que j'en avais en tête, ce pourquoi j'ai mis autant de temps avant de le voir), le film est en réalité une satire sociale, jouant presque sur les codes de la comédie camp tellement les clichés sont poussés à l'extrême, qui va bien plus loin que de simples blagues sur les blondes. On y suit ici Elle Woods qui, pour reconquérir son petit ami "intelligent", décide de s'inscrire en droit à Harvard. Tout en étant une satire sociale, le film ne tente jamais pour autant de déconstruire le mythe autour des blondes tout droit sorties de Californie. C'est-à-dire que nous sommes devant un énorme cliché : la blonde superficielle aux amies débiles, au chihuahua, à la Porsche et aimant faire du shopping avec les sous de papa. Mais le film ne s'en cache pas ; aller dans ces clichés est son but et il va même jusque dans les extrêmes avec la manière de marcher du personnage principal mais également sa manière de parler, de voir le monde, de s’habiller etc. Cela lui permet par la suite de mieux les déconstruire en présentant un personnage loin d'être bête, qui peut se donner les moyens d'aller à Harvard, de défendre une affaire etc., tout en gardant l'essence même de son personnage principal. On peut donc avoir l'apparence d'une blonde écervelée et être une très bonne avocate arrivant à faire ce qu'elle veut par ses propres moyens. Seulement, je trouve que le film reste trop timide sur cet aspect, Elle

Ainsi, si le message était clair au début, il se contredit un peu sur sa fin en donnant cette impression qu'Elle n'a finalement pas beaucoup évoluée dans le milieu du droit. Concernant les acteurs, nous avons pas mal de têtes connues mais nous retiendrons principalement Reese Witherspoon qui joue très bien ! "La Revanche d'une blonde" est donc une comédie assez fraiche, typique fin années 90/début 2000 (notamment un peu avec ce côté "Clueless") et délivre un message plutôt intéressant même s'il se contredit légèrement sur la fin, ce qui est bien dommage !