En espionne, Dominique Wilms donne des services secrets français une image flatteuse, au moins par sa silhouette et par ses robes moulantes. Elle est efficace aussi, mais c'est plutôt grâce aux complaisances du scénario.
Cette série B d'espionnage tout en couleur au Vietnam est ingénue comme une bande dessinée pour ados. La mise en scène d'André Pergament ne s'embarrasse d'aucune complexité ni finesse et c'est avec une facilité déconcertante que la blonde et longiligne Monique mène l'enquête dans une belle villa orientale où se manigance un trafic d'armes.
C'est un sujet bateau à la sauce asiatique qui est sans suspense, sans palpitations. Tout juste se demande-t-on quand notre agent secrète se fera démasquer. Tout est d'une simplicité enfantine, des dialogues aux personnages, de la direction d'acteurs aux hasards qui font bien les choses.
Parce qu'ils ne se prennent pas au sérieux -le contraire serait malvenu - et que les incidents s'enchaînent sans temps mort, le film et la pin-up Dominique Wilms se regardent avec amusement et indulgence.